Les tuyaux d’eau du château de Versailles (1686)

VENDU

Actes notariés collationnés sur les originaux dont le marché passé en 1686 entre Louis XIV et Gérard COULON. Ce dernier « maître de forges » s’engage à fournir 10 000 toises « de tuyaux de fonte de fer » destinés à alimenter en eau le château de Versailles. En 1690, Gérard COULON pour ses fournitures en tuyaux notamment pour la machine hydraulique de Marly, se voit récompenser par des lettres de noblesse.

Description

L’ambitieux projet de Louis XIV, de faire du château de Versailles le domaine le plus splendide qui soit, achoppe sur la difficulté de son approvisionnement en eau. Pour répondre à cette difficulté plusieurs projets se font jour dont l’ultime sera le canal de l’Eure.

Pour alimenter les bassins et fontaines du château de Versailles, on projette de faire venir l’eau de la Seine. Une gigantesque pompe hydraulique, appelée la machine de Marly, est construite. Mais l’ouvrage est insuffisant. Aussi, un projet ultime voit le jour celui du canal de l’Eure. Le projet est d’amener l’eau de l’Eure au moyen d’un canal à ciel ouvert. Il s’appuie sur des ouvrages tels l’aqueduc de Maintenon capable de supporter des tuyaux de 18 pouces de diamètre. Après trois ans de travaux, le projet est abandonné. Pour partie les tuyaux d’eau du château de Versailles tant pour la machine de Marly que pour le canal de l’Eure proviennent des forges de Gérard COULON.

Gérard COULON (ca 1630-1704)

Bourgeois de Charleville (Ardennes) et « maître de forges« , il est depuis au moins 1674 commissaire ordinaire de l’artillerie. Dans ses forges, il produit et livre au département de la guerre, dont Louvois (1639-1691) est le secrétaire d’Etat, des munitions d’artillerie. Gérard COULON, « l’autheur (l’inventeur) des tuyaux de fer pour la conduite des eaux… » fournit également à Louvois les tuyaux d’eau pour le château de Versailles. Il lui en fournit pour les fontaines, la machine de Marly et 10 000 toises par traité du premier septembre 1686 pour le canal de l’Eure. Pour ses services et par traité, le roi l’anoblit en 1690.

Trois documents issus d’un fonds familial, à savoir:

Acte notarié titré «  1er [septembre] 1686 Marché fait avec le sieur Coulon au sujet des Tuyaux de fer qui conduisent les Eaues a versailles dans lequel on s’oblige de luy donner des lettres de Noblesse« . Document de quatre pages sur moyen papier timbré de la généralité de Paris. Acte collationné sur l’original des détails du marché entre Gérard COULON et Louvois pour la fourniture de tuyaux et matériels associés destinés au canal de l’Eure.

Acte notarié titré « février 1690 lettres de Noblesse pour le [sieur] Coulon« . Document de six pages manuscrites sur moyen papier timbré de la généralité de Paris. Acte collationné sur l’original. Synthèse des services rendus par Gérard Coulon pour la fourniture de munitions d’artillerie et des matériels destinés au canal de l’Eure. Le document apporte tous les détails sur son anoblissement.

Acte notarié de quatre pages manuscrites sur grand papier timbré de la généralité de Paris. Document collationné sur l’original d’un jugement royal déchargent Gérard Coulon du paiement d’une taxe de 5000 livres pour son anoblissement. Dans sa première partie, le document revient et enrichit les informations sur le marché de 1686.

S’ils sont complets, les trois documents présentent de très importantes usures du temps (déchirures , salissures, trous,…)

Informations complémentaires

Poids 0,4 kg

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