Description
Originaire de Gironde, le capitaine Jean LAVIDALIE totalise trois actions d’éclats et citations à l’ordre de l’armée dont l’une en septembre 1916 au sein du groupe des escadrilles du camp retranché de Paris.
En 1914, la ceinture de défense qui protège la capitale est appelée le camp retranché de Paris. D’abord exclusivement terrestre, la menace aérienne allemande sur la capitale française impose la mise en place d’une défense aérienne. Pour intercepter les zeppelins et avions allemands, le groupe des escadrilles du camp retranché de Paris est créé en octobre 1914. De nombreux aérodromes sont utilisés. Le choix du Bourget comme aérodrome principal est le fait du militaire et aviateur Désirée LUCAS (1883-1972). Il sera le premier chef du groupe des escadrilles du Camp Retranché de Paris. Le nombre d’escadrilles rattaché à ce groupe, comme la typologie des avions, varie au cours du conflit. Le groupe compte jusqu’à 12 escadrilles dont la N 462 commandée par le capitaine Jean LAVIDALIE.
Né le 2 octobre 1885 à Margaux en Gironde, Jean LAVIDALIE est journaliste de profession. Officier de réserve, il est mobilisé en 1914 comme officier d’infanterie. Blessé par un éclat d’obus en mars 1915, il est réaffecté dans l’aviation. Elève pilote en novembre 1915, il obtient son brevet en février 1916. Pilote au sein de l’escadrille N 62 puis commandant de l’escadrille N 462 , il est cité à l’ordre de l’armée en septembre 1916 au groupe des escadrilles du camp retranché de Paris. Le 18 mars 1918, alors commandant de l’escadrille BR 131, il est abattu lors d’un combat aérien dans les environs d’Altrich. Il est interné au camp allemand de Karlsruhe jusqu’au 27 juillet 1918. Il est détenu avec des prisonniers de toutes nationalités et armes dont le poète écossais Johnston Joseph Lee. Transféré à Montreux en Suisse puis rapatrié en France, il est affecté à l’école d’aviation militaire de Châteauroux. Démobilisé en décembre 1919, il s’installe en Gironde et notamment à Lormont. Cadre de réserve avec le grade de commandant, il cesse de faire partie du personnel navigant de l’aéronautique militaire en 1931. Blessé à quatre reprises durant la première guerre mondiale, il totalise trois actions d’éclats et citations à l’ordre de l’armée. Pour ses faits d’armes, il sera décoré de la croix de guerre et fait chevalier de la Légion d’honneur.
Quatorze vues aériennes ( ≈ 166 x 115 mm) parmi lesquelles sept d’entre elles figurent dans un recueil en dépôt à la Bibliothèque nationale de France. Daté du 4 mai 1916, ce recueil est titré « SECTION DE PHOTOGRAPHIE AERIENNE DU GROUPE DES ESCADRILLES DU CAMP RETRANCHE DE PARIS ». Dans l’ordre d’apparition à l’écran, les photographies 1 à 6 sont collées dans leur partie centrale sur carton. Les autres présentent au verso des résidus de colle. Toutes sont plus ou moins gondolées.