Description
Lettre rédigée à Saint-Pétersbourg, le 29 septembre 1812. Elle est signée du duc de SERRACAPIOLA, l’un des acteurs du Congrès de Vienne (1815). Elle fait état des services de Jérôme Noël VIALAR
Jérôme Noël VIALAR est né le 25 décembre 1756 à Ambialet (Tarn). Ecclésiastique français, il est secrétaire particulier de l’archevêque d’Albi, François Pierre de Bernis. En 1789, il accompagne à Paris l’archevêque qui participe aux états généraux. Reconnu dans la rue comme prêtre, Jérôme Noël VIALAR est arrêté le 28 aout 1792 et conduit à la prison des Carmes. Le 2 septembre, date de début des massacres de septembre, des révolutionnaires investissent la prison des Carmes où ils massacrent de nombreux prisonniers. Echappant de justesse à la mort, il parvient à escalader un mur de la prison et à s’évader. Bénéficiant de l’aide de Parisiens, il mettra plusieurs mois pour quitter la France et rejoindre Rome. L’invasion des États pontificaux en 1798 par les troupes de la République, l’obligera de nouveau à fuir. Il émigre en Russie où il entre au service du duc de SERRACAPIOLA, ambassadeur de Naples. Pendant douze ans, il sert en qualité d’aumônier la maison d’Antonio Maresca Donnorso. Jérôme Noël VIALAR sera également pendant huit années le précepteur des enfants du duc de SERRACAPIOLA. Jérôme Noël VIALAR sera inscrit par erreur sur les listes des victimes ecclésiastiques des massacres de septembre de 1792. Les circonstances de son arrestation et de son évasion connues, son nom sera retiré de ces listes.
Antonino Maresca Donnorso, duc de Serracapriola (1750-1822) né à Naples est un diplomate italien du royaume Deux-Siciles. En juillet 1782, il est nommé ministre plénipotentiaire en Russie auprès de Catherine II qui l’emploie également comme diplomate de confiance. Après la conquête du royaume de Naples (1806) par Napoléon, il refuse de servir l’Empire français et sa maison devient un foyer de l’opposition aux Français. Lors de l’invasion de la Russie par les troupes françaises en 1812, il est chargé d’une mission secrète par le tsar auprès de la Perse, de l’Empire ottoman et de l’Angleterre. Il prend part au congrès de Vienne où il y défend la restauration des Bourbons à Naples. Après leur rétablissement, il rentre à Naples après une absence de 32 ans, mais est nommé de nouveau ambassadeur à Saint-Pétersbourg, où il meurt en 1822.
Il est fait chevalier de l’ordre constantinien de Saint-Georges, chevalier de l’ordre de Saint-André et de l’ordre de Saint-Alexandre Nevski.
Lettre signée sur papier au format 405 X 325 mm. Seule l’une des quatre pages est manuscrite. Lettre sur papier vergé avec deux filigranes. Le premier est « A O 1812 » et nous proposons le second en image .
Le cachet, est aux armes du duc de SERRACAPIOLA. Il est brisé avec d’importants manques de cire rouge.
Le document présente des plis, traces, petits trous et déchirures aux plis.
