Le poète Joseph Johnston Lee prisonnier de guerre au camp de Karlsruhe 1918

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Photographie de prisonniers de guerre alliés au camp allemand de Karlsruhe. Parmi ces hommes, de toutes nationalités, le poète Joseph Johnston Lee (1876–1949) et l’aviateur français Jean LAVIDALIE (1885-1948)

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Description

Prisonniers de guerre alliés au camp allemand de Karlsruhe

Photographie issue d’un fonds photographique de l’aviateur et capitaine Jean LAVIDALIE. Elle est datée de juin 1918 et prise au camp de prisonniers alliés de Karlsruhe (ou Carlsruhe) située dans le Land de Bade-Wurtemberg. Le camp principal de Karlsruhe était notamment destiné aux officiers de la marine et, plus tard, à ceux de l’aviation.

Plus d’une cinquantaine de militaires alliés, et un chien, posent en juin 1918 devant l’objectif du photographe allemand Fritz Albrecht. Ils sont de diverses nationalités et armes. Ce sont des militaires français, italiens, serbes, britanniques et du Commonwealth. Parmi les militaires italiens, un major (photographie n°5) présent sur une autre photographie dédicacée à Jean LAVIDALIE. Nous pouvons identifier au moins trois aviateurs. Le troisième et le quatrième au premier rang en partant de la gauche (photographie n°6), sont américains ou britanniques. A noter, la présence sur cette photo d’un chien de type fox terrier avec marquage 1/4 noir tête et œil . S’agit-il de «Bobby, le fox-terrier adopté par un officier français » dont parle le poète Joseph Johnston Lee dans ses mémoires de prisonnier.

Le poète Joseph Johnston Lee (1876–1949)

Né à Dundee, en 1876, Joseph Johnston Lee est un journaliste, artiste et poète écossais. Caricaturiste à Londres en 1904, Il retourne à Dundee en 1906 pour écrire et éditer plusieurs périodiques locaux. En 1910, Il publie son premier livre de poèmes, Tales O’ Our Town. Au déclenchement des hostilités en 1914, il s’enrôle dans l’armée. En 1917, alors qu’il sert dans un régiment d’infanterie écossais, le Black Watch, il est fait prisonnier. Durant sa captivité, il est envoyé dans plusieurs camps de prisonniers. Au camp de Karlsruhe, il séjourne deux cents jours jusqu’en juillet 1918. De cette période de captivité naît son ouvrage A CAPTIVE AT CARLSRUHE AND OTHER GERMAN PRISON CAMPS. Publié en 1920, l’ouvrage décrit sa période de détention et est agrémenté de dessins dont ceux de ses codétenus. Si ses poèmes de guerre, dont The Green Grass (1916) ont été salués par la critique, sa poésie n’a pas réussi à obtenir la reconnaissance durable de celle de ses contemporains. Considéré comme « le poète de guerre oublié de Dundee « , un hommage, parmi d’autres, lui a été rendu à l’Université de Dundee en 2005. C’est grâce au service des archives de cette université que nous avons identifié Joseph Johnston Lee. Il est debout, cigarette à la main, le septième au troisième rang en partant de la droite.

Jean LAVIDALIE (1885-1948)

Né le 2 octobre 1885 à Margaux en Gironde, Jean LAVIDALIE est journaliste de profession. Officier de réserve, il est mobilisé en 1914 comme officier d’infanterie. Blessé par un éclat d’obus en mars 1915, il est réaffecté dans l’aviation. Elève pilote en novembre 1915, il obtient son brevet de pilote en février 1916. Pilote au sein de l’escadrille N 62 puis commandant de l’escadrille N 462 , il est cité à l’ordre de l’armée en septembre 1916 au groupe des escadrilles du camp retranché de Paris. Commandant de l’escadrille BR 131, il est abattu le 18 mars 1918 lors d’un combat aérien dans les environs d’Altrich. Il est interné au camp de Karlsruhe jusqu’au 27 juillet 1918 puis est transféré à Montreux en Suisse. Rapatrié en France, il est affecté à l’école d’aviation militaire de Châteauroux. Démobilisé en décembre 1919, il s’installe en Gironde et notamment à Lormont. Cadre de réserve avec le grade de commandant, il cesse de faire partie du personnel navigant de l’aéronautique militaire en 1931. Blessé à quatre reprises durant la première guerre mondiale, il totalise trois actions d’éclats et citations à l’ordre de l’armée. Pour ses faits d’armes, il sera décoré de la croix de guerre et fait chevalier de la Légion d’honneur. Avec les réserves qui s’imposent, l’officier, le second au troisième rang en partant de la gauche, avec un uniforme d’aviateur français et le chien sur l’épaule, pourrait être le capitaine Jean LAVIDALIE. Signalons que son frère, Pierre LAVIDALIE, fut également officier d’aviation. Lieutenant au sein d’une escadrille de bombardements, Pierre LAVIDALIE trouve la mort au cours d’une mission le 12 septembre 1918.

Photographie (166 x 115 mm) collée uniquement dans sa partie centrale sur un carton (208 x 160 mm) avec bandes coloriées aux couleurs du drapeau français.

Informations complémentaires

Poids 0.2 kg

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