Description
Félix Paul Ernest de Lalande (Albi 1845 – Paris 1919)
Elève au Lycée de Versailles, il obtient en 1863 le second prix de chimie du concours général des lycées de Paris. En 1865, il réussit le concours d’entrée à l’École polytechnique mais démissionne en 1867 peut-être par ce qu’il “n’a pu obtenir un service de son choix”. Il suit alors les cours de l’Ecole des Mines de Paris de 1867 à 1870. Il y reçoit le diplôme d’ingénieur civil. En 1871, il travaille au sein du laboratoire de chimie de la Sorbonne. Il y effectue des recherches sous la direction de Paul Schützenberger (1829 – 1897). Avec ce dernier, Félix de Lalande dépose en 1871 un brevet d’invention de quinze ans “pour des perfectionnements apportés à l’emploi de l’indigo dans l’impression et la teinture”. D’autres brevets d’invention et collaborations suivront. Ainsi en 1883, il s’associe avec le scientifique Jacques Arsène d’Arsonval (1851-1940) avec lequel il dépose un brevet d’un “système relai télégraphique”. Plus tôt, c’est avec le scientifique Georges Chaperon (1843-1892) qu’il s’associe.
Le 25 juin 1881, Félix de Lalande et Georges Chaperon brevettent une pile dite « Lalande-Chaperon« . Elle est considérée aujourd’hui comme le précurseur des générateurs alcalins. Elle est composée d’une plaque positive à oxyde de cuivre et la seconde négative en zinc. Toutes deux sont plongées dans une solution de potasse ou de soude caustiques. Cette pile est considérée aujourd’hui comme le précurseur des générateurs alcalins. Les deux inventeurs français améliorent leur innovation et brevettent de nouveau notamment aux Etats-Unis le 20 mars 1888 sous le terme de “GALVANIC BATTERY”. L’innovation technique des deux français est un succès. En 1889 et 1890, Thomas Edison (1847-1931) acquiert par contrats les droits d’exploitation de leur pile. L’inventeur américain améliore l’innovation des deux français et la commercialise sous l’appellation “Edison-Lalande cell”. Pour répondre aux besoins de production et de « liquides excitateurs » , Félix de Lalande dépose entre le 24 février 1886 et le 28 avril 1887 quatre demandes de brevets d’invention ou de certificat d’addition dont une en Prusse.
L’ensemble est constitué de 9 documents, à savoir :
– Demande d’un brevet d’invention pour « un procédé de fabrication de la potasse et de la soude caustiques« . Mémoire descriptif rédigé à Paris le 24 février 1886 par l’agent de brevets Albert Cahen. Document de six pages manuscrites avec reliure cousue. Cette demande est validée le 11 juin 1886 par « Le Ministère du Commerce et de l’Industrie » qui délivre à l’ingénieur français un brevet d’invention. Ce brevet porte le numéro 174383. Document in-folio avec salissures, plis et déchirures aux marges.
– « Demande d’un certificat d’Addition » au précédent brevet en date du 28 avril 1887. Mémoire descriptif de 10 pages manuscrites de l’agent des brevets Albert CAHEN. En annexe, l’inventeur joint un dessin technique sur papier calque de son « four à réverbère » où s’opère le procédé de fabrication. Le certificat d’addition est validé par le ministère et donne lieu à un brevet d’invention en date du 29 septembre 1887. Ce dernier présente des salissures, plis et déchirures aux marges.
– Demande d’un brevet d’invention pour « un procédé perfectionné de fabrication de la potasse et de la soude caustiques ainsi que des hydrates alcalino-terreux ». Mémoire descriptif rédigé à Paris le 28 janvier 1887 par l’agent de brevets Albert Cahen. Document de six pages manuscrites avec reliure cousue. Cette demande est validée le 11 juin 1886. Le ministère délivre à l’ingénieur français un brevet d’invention portant le numéro 181193. Document in-folio avec salissures, plis et déchirures aux marges. Cette demande de brevet est également effectuée le 21 février 1887 en Prusse avec délivrance du brevet à Berlin le 19 décembre 1887.