Description
Les recherches de Pierre Charles BOUDAULT, et tout particulièrement celles avec le médecin de Napoléon III Lucien CORVISART (1824-1882), permirent des avancées médicales dans le domaine de la gastro-entérologie
Né en 1818, il soutient en avril 1845 sa thèse à l’Ecole de pharmacie de Paris. A la suite des travaux de recherches de Lucien CORVISART sur la dyspepsie, il met au point des préparations originales destinées à soulager les malades atteints de cette maladie. Il communique le résultat de ses travaux à l’Académie de médecine en 1854 et les publie dans le Journal de pharmacie et de chimie en 1856. Ses préparations donnèrent de bons résultats. L’une commercialisée sous l’appellation « Pepsine BOUDAULT » connaît un certain succès. Une formule de sirop de pepsine de Pierre Charles BOUDAULT figure encore dans l’édition de 1936 de « L’officine » ou répertoire général de pharmacie de DORVAULT. Ce courrier est une commande de sirop de « lactucarium » auprès d’Hector AUBERGIER.
Hector AUBERGIER (1810-1884)
Il est le fils d’un pharmacien clermontois renommé pour ses travaux dans la viticulture et l’œnologie. Hector suit à son tour de brillantes études à la Faculté de pharmacie de Paris. Passionné par la chimie et les sciences, il devient le premier professeur de chimie de la Faculté des sciences de Clermont-Ferrand. Il en sera le doyen pendant plus de vingt ans. Dès le milieu des années 1830, il s’intéresse aux vertus médicales du suc de certaines laitues, le « lactucarium ». Ses recherches le conduise à proposer de substituer à l’opium ce lactucarium « aux propriétés calmantes, sédatives et somnifères » . En mars 1853, ses médicaments sont approuvés et il les commercialise. En plus de son sirop simple de lactucarium, AUBERGIER présente la formule d’un sirop composé de lactucarium et d’extrait d’opium. Cet opium est d’abord un «opium indigène», récoltes de cultures sur ses terres auvergnates.
Courrier signé de Pierre Charles BOUDAULT et de son élève Ernest Louis HOTTOT. Lettre rédigée à Paris le 25 octobre 1861. Lettres affranchie avec timbre au profil de Napoléon III avec une oblitération à l’ambulant (train). Lettre avec usures d’usage dont salissures, plis et déchirure en marge liée au décachetage.
