Description
François DORVAULT fonde en 1852 la Pharmacie Centrale des Pharmaciens, coopérative pharmaceutique regroupant tous les pharmaciens de France. Il en est le premier directeur.
François, Laurent, Marie DORVAULT (1815-1879) a 37 ans lorsqu’il fonde en 1852 la Pharmacie Centrale des Pharmaciens. Dans l’esprit de son fondateur, la création d’une « maison commune des pharmaciens » a pour objectif de résoudre la crise traversée par les pharmacies d’officine. Rebaptisée en 1855, Pharmacie Centrale de France, la coopérative pharmaceutique, connaît un rapide essor. Elle devient tout à la fois une centrale d’achats, la plus importante fabrique de produits pharmaceutiques mais aussi la plus importante maison de vente. En 1861, on lui attribue le surnom de « Louvre de la Pharmacie ». C’est cette même année de 1861, que François DORVAULT passe commande de « lactucarium » en sirop et en gomme à Hector AUBERGIER.
Hector AUBERGIER (1810-1884)
Il est le fils d’un pharmacien clermontois renommé pour ses travaux dans la viticulture et l’œnologie. Hector suit à son tour de brillantes études à la Faculté de pharmacie de Paris. Passionné par la chimie et les sciences, il devient le premier professeur de chimie de la Faculté des sciences de Clermont-Ferrand. Il en sera le doyen pendant plus de vingt ans. Dès le milieu des années 1830, il s’intéresse aux vertus médicales du suc de certaines laitues, le « lactucarium ». Ses recherches le conduise à proposer de substituer à l’opium ce lactucarium « aux propriétés calmantes, sédatives et somnifères » . En mars 1853, ses médicaments approuvés, il les commercialise. En plus de son sirop simple de lactucarium, AUBERGIER présente la formule d’un sirop composé de lactucarium et d’extrait d’opium. Cet opium est d’abord un «opium indigène», récoltes de cultures sur ses terres auvergnates.
Commandes adressées sur papier à en-tête au cachet de la Pharmacie Centrale de France : une femme, symbolisant la Pharmacie, tient de la main droite un livre, symbole de la Science, tandis que sa main gauche tient le caducée, symbole du commerce. Lettres rédigées de Paris le 25 et 27 novembre 1861. Lettres affranchies avec timbres non dentelé au profil de Napoléon III et légende « EMPIRE FRANC. ». Celle du 25 novembre propose une oblitération à l’ambulant (train) Paris à Clermont-Ferrand. Lettres avec usures d’usage dont plis et déchirures en marge liées au décachetage.
