Description
Thomas VERNY est avocat au Parlement de Toulouse lors de la convocation des États généraux à Versailles en 1789. Élu, il siège à l’Assemblée nationale (1789-1791) lors de la Fête pour le premier anniversaire de la prise de la Bastille le 14 juillet 1790.
Originaire de Clermont-Lodève (aujourd’hui Clermont-l’Hérault), il quitte le Bas-Languedoc pour Toulouse « pour y étudier le droit et y suivre le barreau ». Reçu avocat, il exerce au Parlement de Toulouse. A l’instar de plusieurs de ses collègues, il est membre de l’académie royale des jeux floraux. En 1755, il est « mainteneur » de cette société savante. Cette dernière joue un rôle modeste mais incontestable dans la diffusion des Lumières. La convocation des États généraux donne lieu à des élections dans tout le royaume. Candidat pour le Tiers-État, Thomas VERNY remporte les élections pour les sénéchaussées de Béziers et de Montpellier. Ne pouvant siéger pour les deux, il opte pour cette dernière. C’est donc en qualité de député de Montpellier qu’il siège aux États généraux, devenus Assemblée nationale le 17 juin 1789. A ce poste jusqu’au 30 septembre 1791, il a donc pu participer à la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790.
La médaille
Elle célèbre la fête donnée au Champ-de-Mars de Paris, le 14 juillet 1790. Pour marquer l’évènement : » Il fut délivré à tous les députés des départements avant leur départ un diplôme constatant leur présence… Il reçurent en outre une médaille ornée d’un ruban tricolore et qui avait été frappée spécialement à leur intention (s’ensuit la description de la médaille) ». Elle est l’œuvre de Nicolas-Marie GATTEAUX graveur des médailles du roi. Modèle au grand module d’un diamètre de 41 mm et d’une masse d’environ 36 grammes. En outre, au revers nous lisons « CONFEDERATION DES FRANÇAIS » et non des « FRANÇOIS »: (Histoire numismatique de la Révolution française, Hennin, N°140 pages 105,106 et planche 17). Sur la tranche, : « THOMAS VERNY – DEPUTE DE MONTPELLIER »
Médaille avec usures d’usage et du temps. Signalons des rayures et surtout des pertes de dorure tout particulièrement sur les hauts reliefs. Signalons également coups sur les flancs. Les deux anneaux accrochés à la bélière ne sont pas d’origine mais postérieurs à la médaille.
Source: notamment Jean Sagnes, Les députés de l’Hérault aux assemblées révolutionnaires (1789-1799), Études Héraultaises 1992.
