Description
Sabre-baïonnette Remington qui se différencie du sabre baïonnette Chassepot notamment par l’absence de chanfreins sur la poignée et de petit tenon sur la douille.
Au lendemain de la défaite de Sedan (2 septembre 1870), le Gouvernement de la Défense nationale, poursuivant le combat mais manquant d’armes, a eu recours aux importations notamment de fusils Remington en provenance d’Angleterre et des Etats-Unis. Le nombre de sabres-baïonnettes livrés étant bien inférieur aux fusils Remington disponibles, la commission d’armement donne en urgence l’ordre à des manufactures privées d’en produire. Le sabre-baïonnette proposé, dont les poinçons ne sont pas identifiés, est probablement l’une de ces importations ou une fabrication française d’urgence.
Poignée en laiton avec deux marquages non identifiés, à savoir : “G:B” et “F?”. La lame de type “yatagan” présente une marque de contrôle, à savoir un “F” dans un polygone en “forme de diamant”. Seules autres marques, les deux numéros matricules identiques sur la croisière côté gauche et le fourreau. Ce matricule alphanumérique de série Z, Z 14476, nous informe qu’il s’agit d’une arme destinée aux hommes non munis de fusils notamment ceux du service de santé en campagne.
Sabre-baïonnette présentant d’importantes usures du temps, à savoir notamment rouille sur l’ensemble de la croisière et le fourreau, traces sur la lame. La poignée présente des colorations différentes dues à l’usure. Le “Z” et le “6” du numéro matricule sur le fourreau sont difficilement visibles à l’œil nu. Le bouton poussoir pour déverrouiller le sabre-baïonnette est fonctionnel.
- Longueur de l’arme (fourreau et sabre) : ≈ 69 cm
- Longueur de la lame: ≈ 56,7 cm
- Longueur du fourreau : ≈ 58,9 cm
(Source: Christian Méry, Les sabres-baïonnettes Chassepot et Remington, Éditions du Brevail, 2018, 288 p.)
