Caisse Nationale du Gendarme

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Recueil de lettres et de cartes de visite adressées par des personnalités et anonymes à Charles PELISSIER. Ce dernier est l’un des propagateurs de l’œuvre du capitaine François-Jean PAOLI (1842-1923) fondateur de la Caisse Nationale du Gendarme

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Description

En créant une caisse de secours pour venir en aide aux familles de gendarmes tués ou blessés en service, le capitaine François-Jean PAOLI donne naissance à la mutuelle de la gendarmerie nationale ou Caisse Nationale du Gendarme. Les premiers fonds proviennent de dons et du produit de la vente de ses poèmes et textes.

Né en 1842, François-Jean PAOLI participe à l’âge de 17 ans à la campagne d’Italie. En 1865, il intègre la gendarmerie au sein de la Garde de Paris future Garde républicaine. C’est dans cette unité qu’il commence son œuvre mutualiste. En août 1885, il lance une souscription auprès de ses camarades. Les fonds recueillis et ceux de la vente de ses textes et poèmes alimentent une caisse au profit des familles des gendarmes blessés ou tués en service. Fort du soutien de la presse et de personnalités civiles et militaires, l’action du capitaine Paoli, dite « l’Œuvre du gendarme« , connait un rapide succès. En mai 1887, il obtient du Ministre de la guerre l’autorisation d’établir les bases d’une société d’entraide. En 1888, les statuts sont approuvés par le ministre de l’intérieur et elle prend la dénomination de « Caisse du Gendarme« . Elle est reconnue d’utilité publique en 1896 et devient en 1961 la « Caisse Nationale du Gendarme – Mutuelle de la Gendarmerie« . Dans la genèse de l’œuvre du capitaine PAOLI, Charles PELISSIER fût l’un des plus « fructueux propagateurs »

Charles PELISSIER

Nous avons peu d’informations le concernant et sur ses motivations à soutenir « l’Œuvre du gendarme ». Né à Lyon en 1857 d’un père industriel, il est domicilié à Nyons(Drôme). Deux actes d’état-civil de 1885 et 1888, le qualifie de rentier. Dans plusieurs de ses numéros, « Le journal de la gendarmerie » soutient son action au profit de l’œuvre du capitaine PAOLI. Le journal le qualifie de « riche et intelligent propriétaire » et publie plusieurs pages sur les souscriptions obtenues par Charles PELISSIER. En effet ce dernier écrit à plusieurs centaines de personnalités. Il leur propose les poésies du capitaine Paoli pour obtenir des fonds et diffuser sa cause. Plusieurs d’entre-elles lui répondent en 1887 ou 1888. Ce sont surtout des militaires et des personnalités du monde politique, religieux et industriel. Parmi ces personnalités citons le Général et ministre François Auguste Logerot (1825-1913), le président du Sénat Philippe-Elie Le Royer (1816 – 1897), le journaliste et polémiste Édouard Drumont (1844-1917) et Jules JALUZOT (1834-1916) fondateur des Magasins du Printemps. Des réponses écrites de ces personnalités Charles PELISSIER en fait un recueil.

Le recueil

La reliure est en chagrin rouge d’époque. Dos lisse titré « 1887-1888 » et la première de couverture « AUTOGRAPHES CHARLES PELISSIER ». Reliure signée à froid en bas du plat « GIRARD REL. NYONS ». Le contenu se compose de 164 lettres autographes signées, de 31 cartes de visite signées et/ou avec notes manuscrites et de 25 cartes de visite vierges (Liste des personnalités identifiées sur demande). Pour les lettres autographes signées, une majorité sont reliées avec une reliure traditionnelle par couture avec fil. Le reste avec collage sur onglets. Pour les cartes de visite, elles sont collées sur onglets à gauche ou au verso dont celle du général Boulanger. Comme dit précédemment, l’immense majorité des lettres émanent d’officiers supérieurs de l’Armée française dont 61 généraux. Aux personnalités déjà citées, nous ajoutons : le Maréchal de France et sénateur Edmond Le Bœuf (1808-1889) ; Le colonel Nicolas Lebel (1838 – 1891) qui a contribué à la création du fusil de l’armée française portant son nom, le fusil Lebel ; Le général Paul de LADMIRAUT (1808-1898). Parmi les non militaires citons : Le préfet de la Seine Eugène Poubelle (1831-1907); Henry Edouard de RICQLÈS (1859-1949). Les auteurs de plusieurs lettres n’ont pas été identifiés. A la fin du recueil, le numéro 1519 du 21 au 31 décembre 1887 du  » journal de la gendarmerie »

L’état de conservation de l’ensemble est très inégal. La reliure est usée avec griffures et épidermures. Elle se désolidarise en partie du contenu. Les lettres peuvent présenter des salissures et déchirures. Les marges des grandes lettres sont abimées en marge alors que les petites sont bien conservées. Six documents, quatre lettres et deux cartes de visite, sont séparés de l’ensemble.

Informations complémentaires

Poids 0,5 kg

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