Description
Dans son article premier, le règlement du 1er. janvier 1791 précise : « Les soixante-dix-neuf régiments d’infanterie française quitteront leurs noms actuels, et ne seront désignés à l’avenir que par les numéros du rang qu’ils occupent«
Créé en 1657, le Royal-Roussillon devient en 1791 le 54e régiment d’infanterie de ligne. Mais la double appellation persiste. L’État militaire de France pour l’année 1792 le dénomme encore « 54e…R. Roussillon ». A partir de 1794, seul le numéro du régiment demeure. Sur ce document, l’ancienne dénomination du régiment, Royal-Roussillon, ainsi que les lys du frontispice sont « caviardés ». le fait de « caviarder » ou « biffer » visait à faire disparaitre à l’encre noire les symboles ou appellation de l’Ancien régime. Etabli à Longwy le sept janvier 1792, ce certificat est au nom de Jean-Baptiste Simonet du 2e bataillon. A cette date ce bataillon appartient à « l’armée de Moselle« . Congé qui autorise Simonet à quitter sa compagnie pour Paris afin d' »obtenir la guérison de ses yeux« . Au verso du document la « feuille de route » de Jean-Baptiste Simonet avec les sommes perçus pour son voyage et ses étapes.
Document signé du colonel du Royal-Roussillon ou 54e régiment. Il s’agit Michel Etienne Gaston. Ce dernier colonel du régiment commande la place de Longwy. Il s’enfuit quelques mois après la signature de ce congé. Colonel émigré, il entre au service de la Prusse tout en effectuant des missions secrètes pour les Bourbons. A la restauration, il obtient de Louis XVIII une retraite de colonel. Il termine ses jours en Allemagne.
Document (305 x 237 mm) avec d’importants défauts et usures. Signalons de petits trous, auréoles d’humidité et plis. Signalons surtout des déchirures en marges du pli central dans le sens de la largeur (voir dernière photographie). Le cachet de cire rouge du « Royal-Roussillon » est brisé.
