Paul MARTINE Commune de Paris

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Paul MARTINE, dans ce courrier du 8 mai 1871, répond à une demande en faveur de la libération d’Henri Joseph Chevriaux. Ce dernier est suspecté par la Commune de Paris d’avoir participé à la fusillade du 22 janvier à l’Hôtel de ville de Paris dont il assurait le commandement des gardes mobiles.

Description

Paul MARTINE (1845-1913) est un professeur agrégé d’histoire et de géographie (1868). Il participe à la Commune de Paris et publie ses mémoires d’insurgé dans son ouvrage Souvenirs d’un insurgé – La commune 1871.

Né en 1843 à Saint-Cloud, Paul MARTINE est scolarisé au Lycée impérial Bonaparte avant d’être reçu à l’École Normale Supérieure en 1865. Reçu à l’agrégation d’histoire et de géographie en 1868, il enseigne à Colmar. Installé à Paris pendant la guerre franco-prussienne, il est de ceux qui le 4 septembre 1870 envahissent le Palais-Bourbon et proclame la République. Engagé volontaire dans la légion d’artillerie de Victor Schoelcher (1804-1893), il s’insurge contre les lenteurs trop prudentes du Gouvernement de la Défense nationale. Il rejoint le mouvement de la Commune de Paris et en mars 1871 est élu adjoint à la mairie des Batignolles. Lors de la Semaine sanglante, il échappe à la mort. Condamné par contumace à la déportation perpétuelle, il s’exile en suisse puis en Russie. En 1879, il obtient la remise de sa peine et rentre à Paris où il reprend son métier d’enseignant au lycée Condorcet. Il rédige ce courrier, en réponse à une demande d’aide en faveur d’Henri Joseph Chevriaux.

Henri Joseph Chevriaux (1816-1883) est élève à ’École Normale Supérieure avant d’enseigner l’histoire au Lycée de Nancy. Abandonnant l’enseignement, il s’engage au 5ème Léger à Vincennes et est officier au moment de la révolution de février 1848. Chargé du 1er bataillon de la garde mobile, il conduit en juin 1848 l’assaut contre les barricades au coin de la rue Saint-Jacques et de la rue des Mathurins. Pour ce fait, il est décoré de la Légion d’honneur en juillet par le général Cavaignac. En 1850, il revient à l’enseignement notamment comme censeur des études au lycée Bonaparte à Paris puis proviseur au lycée de Vanves. En 1870, il est lieutenant-colonel de la Garde mobile à Paris et reçoit le commandement de l’Hôtel de Ville. Arrêté et emprisonnée à la Roquette, on lui reproche notamment sa participation à la fusillade du 22 janvier devant l’Hôtel de Ville.

Avec la réserve qui s’impose, ce courrier de Paul Martine fait probablement réponse à une demande d’aide de l’historien François-Tommy PERRENS (1822-1901). En effet, ce courrier provient d’un fonds de lettres en grande majorité adressées à cet historien. Paul Martine plaide en faveur d’Henri Joseph Chevriaux (1816-1883) auprès de ses amis tels Benoît Malon (1841-1893): « Bien entendu, je suis prêt à tout faire pour sauver l’honorable censeur au cas où il courrait un danger sérieux ». Mais écrit-il :  » dans le cas où Paris serait pris d’assaut, je ne sais trop ce qu’il pourrait advenir des suspects, ou plutôt je le devine. »

Lettre autographe signée de deux pages manuscrites et à en-tête de la Mairie du 17e arrondissement . Document (265 x 210 mm) présentant un pli dans le sens de la longueur et de la largeur. Manque de papier au coin supérieur droit du deuxième feuillet sans atteinte du texte. Résidus de colle et de papier aux quatre coins de la dernière page.

Informations complémentaires

Poids 0,3 kg

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