Garde nationale de Besançon (1792)

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Certificat de service délivré au futur adjudant-général Charles-François-Emmanuel Couthaud de Rambey (1743-1835). Délivré le 5 aout 1792, probablement à la veille de son départ au sein d’un bataillon de volontaires du Doubs. Document signé notamment par le chef de légion de la garde nationale de Besançon, Jean-Claude Marie Blanc (1753-1830). Ce dernier part avec ses gardes-nationaux en qualité de commandant du 3e bataillon de volontaires du Doubs. Il sera nommé général mais refusera sa promotion.

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Description

A l’annonce de la prise de la Bastille et pour faire face a d’éventuels troubles à l’ordre public , la ville de Besançon peut compter sur sa milice: les compagnies bourgeoises de la cité royale de Besançon. Le 20 juillet 1789, une seconde voit le jour. C’est la milice nationale future garde nationale de Besançon.

C’est en septembre 1789 que cette milice nationale prend la dénomination de garde nationale et patriotique de la ville de Besançon. En 1792, c’est une légion de 10 bataillons forte de plus de 4000 hommes. Force civile, la garde nationale de Besançon devient une force militaire à travers la levée des volontaires nationaux. L’ordre du 19 juillet 1792 des généraux de l’Armée du Rhin impose au Doubs la levée de nouveaux bataillons de Volontaires notamment par prélèvement du sixième de la garde nationale. Ainsi le troisième bataillon est composé quasi exclusivement de gardes-nationaux bisontins. Le 10 aout 1792, ce même bataillon, fort de 6 compagnies de fusiliers et une de grenadiers, prend le chemin de Strasbourg. C’est également à cette date que d’autres bataillons levés dans les districts environnants partent. C’est le 5 aout, soit cinq jours avant le départ de son bataillon que Charles-François-Emmanuel Couthaud obtient son certificat de service. Certificat signé notamment par deux principaux officiers de la garde nationale de Besançon, eux-mêmes volontaires et élus par la troupe pour commander le 3e bataillon de volontaires du Doubs.

Charles-François-Emmanuel Couthaud de Rambey (1743-1835)

Natif de Besançon, il est le fils d’un conseiller du roi et substitut au Parlement de Besançon. Il commence sa carrière militaire en 1761. Son congé indique qu’il intègre la garde nationale de Besançon dès le 23 juillet 1789. Lieutenant puis capitaine, il n’est plus que simple fusilier à partir du 1er avril 1792. Engagé au sein d’un bataillon de volontaire du Doubs en 1792, nous le retrouvons en 1793 comme capitaine dans la légion des Alpes où il servit jusqu’à son départ pour la Corse. Adjudant-général le 15 septembre 1793 , il est parmi « le dernier carré » des troupes républicaines à la capitulation de Bastia, signée le 24 mai 1794, devant les forces Anglo-Corses. Retraité en 1811, il s’éteint à Paris en 1835.

Jean-Claude Marie BLANC (1753-1830)

Fils d’un procureur du roi, il est le frère de Jean Denis Ferréol BLANC (1743-1789), député de l’Assemblée constituante . Gendarme au début de la Révolution, il devient commandant en second de la garde nationale de Besançon, sous les ordres du comte Louis de Narbonne (1755-1813). Au départ de ce dernier en décembre 1790, il devient chef de légion. Élu par ses hommes commandant du 3e bataillon de volontaires du Doubs, il remet sa démission de chef de légion à la municipalité de Besançon le 18 aout 1792. Selon plusieurs sources, il est promu général de brigade le 25 septembre 1793. Ayant refusé sa nomination, c’est donc en qualité « d’ancien colonel du 3e bataillon des volontaires du Doubs…vivement regretté » qu’il s’éteint à Besançon le 12 avril 1830.

Congé du 5 aout 1792 et enregistré à la mairie de Besançon le 8 aout. Document (325 x 265 mm) aux armoirie royales et imprimé à Besançon par Jean-François Daclin (1755-1803). Bel exemplaire au recto avec plis et salissures. Les deux « tâches » rondes sont les empreintes laissées par les deux cachets de cire rouge. Cachets de la garde nationale et celui de la municipalité de Besançon. Au verso en revanche, restes importants d’un passe-partout cartonné.

Sources notamment : Mémoire Vive patrimoine numérisé de Besançon et Mémoires de l’adjudant-général Jean Landrieux

Informations complémentaires

Poids 0,2 kg

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