2e Régiment de carabiniers (1791)

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Congé délivré à Strasbourg à Louis Josepg HERMAN du 2e régiment de carabiniers. Document signé du commandant du régiment, le vicomte Thomas Gabriel François d’Oilliamson (1740-1800) et le général français, puis autrichien, Jean Jacques Joseph KLINGLIN (1733-1818).

Description

Sous la Révolution, le 1er et 2e régiment de carabiniers sont considérés comme l’élite de la cavalerie.

A la veille de la Révolution française, le corps des « Carabiniers de Monsieur » représente une brigade de deux régiments de quatre escadrons. Il appartient à « Monsieur le comte de Provence », frère du roi. Il est sous les ordres d’un seul et même chef. En 1791 le corps perd son appelation de « Monsieur ». En avril de la même année les deux régiments sont indépendants. Chaque régiment dispose alors de son propre état-major. A la date de la signature de ce congé, en avril 1791, c’est le colonel d’Oilliamson qui commande le 2e régiment de carabiniers. Le régiment est alors en dépôt à Strasbourg, ville placée sous le commandement du lieutenant-général Jean Jacques Joseph KLINGLIN.

Le vicomte Thomas Gabriel François d’Oilliamson (1740-1798)

Issu d’une famille noble d’origine écossaise, les Williamson, il est natif de Basse-Normandie. C’est semblet-il en 1779 qu’il entre avec rang de major aux « Carabiniers de Monsieur« . Il est lieutenant-colonel en 1782 et commande l’un des escadrons de la seconde brigade. En 1787, il intègre l’état-major de cette seconde brigade puis en 1789 celui du corps. En 1791, il est toujours au grade de lieutenant-colonel mais c’est lui qui commande le régiment. A une date inconnue, il rejoint l’armée des Princes avec laquelle il fait camapgne en 1793 et 1794. En 1796, il intègre l’armée du chef de la chouannerie normande, Louis de Frotté (1766-1800). Capturé le 7 novembre 1800 par une patrouille républicaine, il est fusillé. Il signe ce congé du nom écossais de sa famille « Williamson » et non « d’Oilliamson ».

Jean Jacques Joseph KLINGLIN, baron de Hattstatt (1733-1818)

Entré en 1744 au service, il le quitte en 1748. Il reprend du service en 1755 au régiment de Chartres où il est lieutenant en 1756. Brigadier et maître de camp en 1780, puis maréchal de camp en 1784, il est lieutenant du roi à Strasbourg en 1785. Avec le maréchal de Bouillé, Klinglin participe à l’organisation de la fuite de la famille royale en juin 1791. Décrété d’arrestation, il émigre et rejoignit l’armée du prince de Condé avec laquelle il fait les campagnes de 1792 et 1793. En août 1795, il intègre l’armée autrichienne avec le grade de général-major. Il prend part aux campagnes du Rhin en 1796 et 1797. En 1800, Klinglin fut nommé lieutenant- maréchal et mis à la retraite la même année

Le congé

Etablit le 12 avril 1791 à Strasbourg et signé notamment par les officiers susdits. Délivré à Louis Josepg HERMAN, natif du Pas-de-Calais et âgé de 34 ans, « pour se retirer ou bon lui semblera« . Ce dernier servait au régiment depuis 1783. Document (271 x 216 mm) avec cachet de cire rouge à la légende « CORPS DES CARABINIERS ».

Document contrecollé sur un parchemin ancien. Il présente d’importantes usures du temps. Signalons trois forts plis dans le sens de la largeur, des salissures et déchirures en marge.

Informations complémentaires

Poids 0,3 kg

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