Description
Brillant médecin et chirurgien, le nom de Samuel-Jean POZZI est indissociable de la gynécologie moderne. En effet, d’aucuns le considèrent comme l’un des pères de cette spécialité médico-chirurgicale.
Natif de Bergerac, c’est à la Faculté de médecine de Paris qu’il s’inscrit en 1866. Médecin en 1873, agrégé en 1875, il est chirurgien des hôpitaux de Paris et professeur à la faculté en 1877. En 1911, il devient titulaire de la première chaire française de gynécologie. Membre de l’Académie de médecine en 1896, il sera un candidat « malheureux » à l’élection du 23 avril 1917 comme membre de la Section de Médecine et de Chirurgie de l’Académie des Sciences. En effet, candidat au remplacement de Charles BOUCHARD (1837-1915), les membres électeurs lui préfèrent Édouard QUENU (1852-1933). C’est probablement de cette élection dont il est question dans son courrier. Il demande l’appui de son correspondant et, par l’intermédiaire de ce dernier, celui du prix Nobel de physiologie ou médecine Charles RICHET (1850-1935). En effet, Samuel POZZI écrit « Charles Richet est votre ami, et c’est sa voix qui est prépondérante dans la commission !…. C’est lundi 16 qu’elle se réunit pour le classement. » Le classement dont il est question, est la place donnée, le lundi 16 avril 1917, à chacun des quatre candidats par le « comité secret » de la Section de Chirurgie et de Médecine. Pourtant « En première ligne (première place) » Samuel POZZI sera battu par Édouard QUENU. Ce dernier recueille, à l’élection du 23 avril 1917, 31 suffrages contre 14 pour POZZI. Avec la réserve qui s’impose, le destinataire de ce courrier pourrait être Jacques Arsène d’Arsonval (1851-1940).
La lettre autographe signée
Courrier, de trois pages manuscrites, rédigé sur papier en-tête à l’adresse de Samuel POZZI. Beau document in-folio avec plis et sans défaut majeur.
- Sources : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences (janvier-juin 1917) et Historique de l’hôpital Broca par Alain Bugnicourt juin 2006 / décembre 2011