Description
Le régiment suisse VIGIER est un régiment d’infanterie de ligne au service de la France depuis 1672. Mais le 20 août 1792, l’Assemblée législative décrète que les régiments suisses cesseraient d’être au service de la France. Le licenciement du régiment intervient au mois de septembre.
Le régiment prend son appellation de « Vigier », nom de son propriétaire Joseph Robert WilhelmVigier von Steinbrugg (1730-1794), en 1781. L’ordonnance royale du 1er janvier 1791 supprime les noms particuliers des corps militaires et leur substitue des numéros. « Vigier » prit la dénomination de 69e d’infanterie. Dans les faits la double appellation, « 69e – Vigier » subsiste jusqu’en 1792. En 1791, on compte onze régiments suisses au service de la France, soit un effectif théorique de 11 406 hommes. Mais l’année suivante, l’Assemblée législative décrète qu’il n’était plus possible de tenir au service de la République des troupes étrangères sous un régime différent de celui des troupes françaises. Aussi, les Suisses sont licenciés tout comme probablement le grenadier Martin Brat, du canton de Lucerne, auquel l’on délivre ce congé à Strasbourg le 30 septembre 1792.
Le congé et signataires
Les trois officiers suisses, dont un major le comte de Thurn, sont inconnus. En revanche, sont identifiées les signatures de :
Guy Coustard de Saint-Lô (1748-1825) est un général français. Capitaine de cavalerie en 1773, il est maréchal de camp lorsqu’il est commandant à Strasbourg en 1792. Promu général le 15 mai 1793, il est mis à la retraite le 28 novembre 1794.
Jacques Joseph de Schielé (1758-1826) entre en service en 1780 comme commissaire des guerres. Commissaire ordonnateur en 1793 puis inspecteur aux revues en 1800, il est à la retraite en. Il termine sa vie comme maire de sa commune natale d’Ammerschwihr (Haut-Rhin)
Document (272 x 221 mm) entier mais « défraîchi » avec des plis, froissements et salissures.
