Régiment suisse de Salis-Samade (1792)

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Congé de licenciement d’un soldat de Salis-Samade, régiment d’infanterie de ligne suisse. Document signé notamment par le futur général Niklaus Franz von Bachmann (1740–1831) et Ludwig Ignaz von Flüe dit « le bastillien » (1752-1817)

Description

En 1792, le régiment suisse de Salis-Samade est au service du royaume de France depuis 1672. Mais le 20 août, l’Assemblée législative décrète le licenciement des régiments suisses. Ce licenciement intervient à Arras au mois de septembre.

Le régiment tient son appellation de Vincenz Guido von Salis (1708-1794), propriétaire depuis 1782 du régiment. En 1791, la France avait à son service onze régiments d’infanterie de ligne suisse. Mais l’année suivante, l’Assemblée législative décrète qu’il n’était plus possible de tenir au service de la France des troupes étrangères sous un régime différent de celui des troupes françaises. Aussi, les Suisses sont licenciés tout comme  le caporal Jacob Rummel, auquel est délivré ce congé « pour aller ou bon lui semblera » . Natif du canton de Zurich, il est licencié après presque 22 ans de service. Près de 4000 Suisses, des onze régiments, restent au service de la République. D’autres comme Vincenz Guido von Salis cessent le service des armes. D’autres enfin, comme les deux officiers signataires de ce congé reprennent du service à l’étranger.

Niklaus Franz von Bachmann (1740–1831)

Il entre au service de la France en 1756. Major en 1768 au régiment de Boccard, futur Salis-Samade, il est lieutenant-colonel en 1773 et colonel en 1779. A la veille de la Révolution française, il est membre du Conseil de la guerre et participe en 1791 à l’élaboration du règlement de guerre français. Après son licenciement, il entre au service du royaume de Piémont-Sardaigne. Lors de la deuxième coalition, il commande un régiment d’émigrés suisses alliés de l’Autriche et de l’Angleterre. Dans ce contexte, il remet à l’honneur la bannière rouge à croix blanche, tombée en désuétude, redevenant ainsi l’emblème confédéral. Pendant les Cent-Jours (1815), il est commandant en chef des troupes suisses confédérées. Au lendemain de Waterloo (18 juin 1815), il franchit la frontière et occupe provisoirement une partie de la Franche-Comté. Pour l’historien suisse Fred Heer, il peut être considéré comme le premier général suisse.

Ludwig Ignaz von Flüe dit « le bastillien » (1752-1817) 

Natif du canton d’Unterwald en Suisse, il est capitaine au régiment suisse de Salis-Samade. En raison de sa présence dans la forteresse royale de la Bastille le 14 juillet 1789,on le surnomme le « Bastillien« . Alors lieutenant, il défend avec un détachement de Suisses de son régiment, la Bastille. A l’issue, il porte un jugement sévère notamment contre les autres défenseurs et particulièrement contre le gouverneur de la Bastille de Launay. Après son licenciement, il entre au service de l’Angleterre puis de nouveau, à la Seconde Restauration, de la France.

Le général français Etienne Joly ( 1771-1850) ?

Avec la réserve qui s’impose mais sans certitude, le « Commandant militaire de la ville d’Arras » pourrait être le futur général Etienne Joly ( 1771-1850)

Document (275 x 223 mm) avec cachet de cire rouge « REGIMENT SUISSE SALIS SAMADE ». Ce dernier présente de nombreuses fêlures. Documents avec plis, salissures. Signalons surtout de petites déchirures en marge dont une importante à l’extrémité du pli dans le sens de la largeur. Signalons également un manque de papier au coin supérieur droit.

Informations complémentaires

Poids 0.3 kg

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