Description
A l’instar de Napoléon Ier faisant ses adieux à la Vielle garde le 20 avril 1814, c’est au tour du brigadier Georges Brakmann (ou Bracmann) de faire les siens le 30 juin 1814. En effet, c’est à cette date et aussi à Fontainebleau, que Brakmann dit adieu à ses frères d’armes du 1er régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale.
Rentré tardivement dans cette unité d’élite, le 28 février 1814, il n’en participe pas moins à l’une de ses plus prestigieuses page d’histoire. A savoir : la campagne de France. Son entrée au sein du régiment sous le matricule 3799 n’est pas dû au hasard. Il répond aux critères stricts de l’engagement dans ce régiment. Il mesure 1,88 m mais surtout c’est soldat aguerri pour ne pas dire d’élite. Garde suisse de Louis XVI de 1786 à 1789, il sert notamment dans les Chasseurs nationaux des Barrières, la gendarmerie à pied, les grenadiers près de la Représentation nationale et ceux de la Garde de Paris. Après la première abdication de l’Empereur, la Garde Impériale tombe en disgrâce. Elle est dissoute et par ordonnance royale du 9 juin 1814 des éléments des grenadiers de la vieille Garde sont reversés dans le Corps royal des grenadiers de France. Ce dernier est définitivement organisé le 1er juillet 1814. C’est la veille de cette date, le 30 juin, que le brigadier Georges Brakmann du premier bataillon de la 3e compagnie reçoit son congé absolu. Les adieux de Fontainebleau du brigadier Brakmann n’induisent pas pour autant un retour à la vie civile. En effet, ce même 30 juin 1814, il poursuit sa carrière militaire au sein des Vétérans.
Le congé et ses signataires
Délivré pendant cette période de transition, le document porte à la fois la vignette aux armoiries royales et le cachet humide à l’aigle impériale du 1er régiment de grenadiers à pied. Parmi les signataires du congé, citons le maréchal Oudinot (1767-1847) et le colonel commandant les grenadiers à pied de la Vieille Garde, le général de division Louis Friant (1758-1829). Citons également le capitaine Jean Joseph Deneuilly (1767-1833) et le lieutenant Louis Parvy (1763-1844).
Congé (417 x 270 mm) avec plis dans le sens de la largeur. Petites déchirures et usures des marges et taches de rousseurs ou d’humidité.