General Karl August von Greiffenberg (1738-1807)

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Lettres signées du général Karl August von Greiffenberg. Officier prussien, il commande en février 1804 le 4e bataillon de fusiliers de la seconde brigade de Varsovie. Pendant presque quatre ans (1793-1797), il a sous ses ordres le lieutenant Louis François du Faguet de Montbert. Ce dernier, émigré français et officier prussien, sera plus de 11 ans au service de la Prusse. Il sera également soupçonné d’espionnage à son retour en France en 1804. C’est de lui dont il est question dans ces deux lettres.

Description

Le General Karl August von Greiffenberg commence sa formation d’officier prussien à la Maison des cadets de Berlin (Kadettenhaus). En 1756, il intègre l’armée au grade de caporal. Il effectue plusieurs campagnes et gravit les échelons. En 1789, il obtient le commandement du 4e bataillon de fusiliers (Füsilierbataillons Nr. 4) qui sera versé au sein de la 2e brigade de fusiliers de Varsovie (2. Warschauer Füsilierbrigade). Promu major général en mai 1806, il participe à la tête de son bataillon à la Bataille d’Auerstaedt (octobre 1806). Blessé lors de cet engagement, il succombe de ses blessures trois mois plus tard.

Les documents

Les deux lettres sont datées du 25 février 1804. Nous n’avons pas réussi à les traduire dans leur intégralité tout particulièrement la seconde.

La première est une lettre signée des états de service de Louis François du Faguet de Montbert au sein du 4e bataillon de fusiliers. Le General Karl August von Greiffenberg la rédige quatre jours après la « Dimission » ou autorisation donnée par le roi de Prusse Friedrich Wilhelm III (1770-1840) à Louis François du Faguet de Montbert de quitter son service. Document rédigé à Wloclawek (Pologne) et portant le cachet de cire du « Füsilier Bataillon Von Greiffenberg ». Cachet très endommagé avec manques. Document ( 310 x 200 mm ) avec plis dans les deux sens. Signalons également des salissures, déchirures et manques en marge.

La seconde est une lettre autographe signée. Si elle concerne bien le lieutenant Louis François du Faguet de Montbert l’ensemble du contenu nous échappe. Document (232 x 193 mm) avec plis dans les sens de la longueur et la largeur Défauts dans les marges.

Louis François du Faguet de Montbert (1770-?)

Né au Havre, le 20 octobre 1770, il est le fils de Robert-François, sieur de Montbert, major des ville et citadelle du Havre. Tout comme son père, il embrasse jeune la carrière militaire. A la veille de la Révolution, il est sous-lieutenant du Régiment d’Enghien. Émigré, en 1792 ou 1793, il part pour la Prusse. Là il s’engage en aout 1793 dans le 4e bataillon de fusiliers en qualité de sous-lieutenant . Il sert sous les ordres du chef de bataillon, et futur général, Karl August von Greiffenberg (1738-1807). Le 14 novembre 1795, il est promu lieutenant en second au sein de la brigade de fusiliers de Varsovie. C’est à ce grade qu’il intègre le 1er octobre 1797, le 24e bataillon de fusiliers (Füsilier-Bataillon Nr. 24) sous le commandement du général Graf Bülow von Dennewitz. En février 1804, il quitte l’armée prussienne avec le grade de capitaine et la permission du roi de Prusse Frédéric-Guillaume III (1770-1840) de pouvoir continuer à porter son uniforme. De retour en France, il est amnistié en l’An XIV.

Du Faguet de Montbert : espion au service secret de sa majesté Friedrich Wilhelm III (1770-1840) ?

Plusieurs documents invitent à le penser. Ils nous apprennent qu’il effectue au moins trois séjours en France entre juillet 1800 et 1803. La paix signé entre la France et la Prusse par le traité de Bâle de 1795 lui permettant. En outre, il entretient une relation privilégié avec le ministre et diplomate prussien Girolamo marquis de Lucchesini (1751-1825). Ce dernier ambassadeur de Prusse à Paris conjugue dans sa mission la diplomatie et le renseignement. Il adresse à du Faguet de Montbert, notamment en septembre 1804, une lettre d’éloges et de satisfaction suite à son départ de l’armée prussienne. Mais c’est surtout un rapport de la préfecture de police du 21 février 1805 (3 ventôse An XIII) qui invite à cette hypothèse. En effet, il est écrit dans ce rapport « L’ambassadeur de Prusse a ici , au nombre de ses espions , un sieur de Montbert , ci – devant au service de Prusse , et à Paris depuis sept ou huit mois . Il demeure rue de Cléry , no 59 , et fréquente les principales maisons où l’on s’occupe de politique« .

Informations complémentaires

Poids 0.2 kg

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