Régiment suisse « REINACH » (1792)

VENDU

Congé de licenciement d’un Suisse du régiment d’infanterie de ligne de « REINACH ». Document signé par trois officiers du régiment dont le baron de Kloeckler, futur maire d’Altkirch et le général français Jacques de CARLES (1724-1803)

Description

Le régiment suisse « REINACH » est au service du royaume de France depuis 1758. Mais le 20 août 1792, l’Assemblée législative décrète que les régiments suisses cesseraient d’être au service de la France. Son licenciement intervient en septembre.

Le régiment suisse des princes-évêques de Bâle, prend son appellation de « Reinach« , nom de son propriétaire, en 1786. L’ordonnance royale du 1er janvier 1791 supprime les noms particuliers des corps militaires et leur substitue des numéros. Tout en conservant son nom, il prit alors la dénomination de 100e d’infanterie . Il se fait appeler jusqu’en 1792 sous la double dénomination : « 100e – Reinach« . En 1791, la France avait à son service onze régiments suisses soit un effectif théorique de 11 406 hommes. Mais l’année suivante, l’Assemblée législative décrète qu’il n’était plus possible de tenir au service de la France des troupes étrangères sous un régime différent de celui des troupes françaises. Aussi, les Suisses de « Reinach » sont licenciés à Dunkerque. C’est le cas du caporal Pierre Stollet auquel est délivré ce congé « pour se retirer ou bon lui semblera« .

Le congé et ses signataires

Document établit à Dunkerque en septembre 1792 au nom du caporal Pierre Stollet, natif de la province de Porrentruy (Suisse). Son licenciement intervient après presque 24 ans de service dont sa participation à la campagne de Corse (1768-176ç). Ce soldat jurassien suisse appartient à la compagnie du capitaine « Burÿ », signataire du document. Sont également signataires :

Antoine de Grandvillers (1743-1828)

Natif de Delémont (Suisse), il est major en 1780 et lieutenant-colonel en 1786. Il commande le régiment de Reinach lors de son licenciement. Pensionné, il se retire dans sa commune de Delémont. Il est l’un des protagonistes de la Restauration dans l’ancien évêché de Bâle. Maire de la ville sous le gouvernement provisoire du baron d’Andlau (1814-1815). Il est un des sept commissaires jurassiens signataires de l’Acte de réunion de l’ancien évêché de Bâle au canton de Berne en 1815.

Baron de KLOECKLER (1755-1807)

Natif d’Altkirch (Haut-Rhin), il reçoit en 1770, à l’âge de 15 ans, le brevet de lieutenant puis celui de capitaine en 1780 du régiment de Hesse-Darmstadt au service de France. En 1786, il est major dans le régiment de Reinach. Licencié avec le régiment en 1792, il est inquiété pendant la Terreur. Après la Révolution, il refuse de reprendre du service sous l’empereur Napoléon mais accepte la fonction de maire d’Altkirch.

Jacques de CARLES (1724-1803)

Natif de Saint-Emilion, Jacques de Carles (1724-1803) est au service depuis 1740. Général de brigade en 1780, puis de division en mai 1792, il commande la place de Dunkerque à la signature de ce congé. Mis à la retraite en 1794, il se retire dans son château de Saint-Emilion.

Congé de licenciement (260 x 217 mm) avec cachet de cire rouge présentant fêlures et peu lisible. Document avec petites déchirures aux extrémités des plis et usures des marges droites et inférieure.

 

Informations complémentaires

Poids 0.3 kg

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