Description
Formé en septembre 1792, le 4e bataillon de volontaires de l’Orne rejoint en novembre 1796 les unités qui vont constituer la 64e demi-brigade d’infanterie. A leur départ, les hommes du bataillon reçoivent un congé militaire signé notamment du commissaire des guerres. A Nantes depuis juin 1795, c’est Florimond Benjamin Mac-Curtain de Kainlis qui occupe le poste
Congé absolu établit à Nantes le 10 novembre 1796 (20 brumaire an V). Délivré à René FOUQUET, lieutenant au quatrième bataillon des gardes nationaux du canton de Sées. Agé de vingt-et-un ans à la signature du congé, il sert dans le dit bataillon depuis sa formation (1792). Le mois même de son départ , le quatrième bataillon est amalgamé pour former la 64e demi-brigade d’infanterie. Congé signé par le conseil d’administration du bataillon et le général de brigade Jean-Jacques AVRIL (1753 – 1839). Ce dernier fait les campagnes de l’Ouest de la France de l’an II à l’An VIII. Est également signataire, Mac-Curtain de Kainlis, futur député et chef chouan (1796)
Florimond Benjamin Mac-Curtain de Kainlis (1764-1836)
D’un père d’origine irlandaise, Florimond Benjamin Mac-Curtain de Kainlis nait à Savennières (Maine et Loire). Emprisonné 15 mois dans les premières années de la Révolution française, il devient secrétaire des représentants en mission auprès des armées de l’Ouest à Nantes. Breveté commissaire des guerres le 13 juin 1795, il reste en poste dans cette ville. Élu en 1796 député de Loire-Inférieure au Conseil des Cinq-Cents, il est porté sur une liste de déportation après le coup d’État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Parvenant à s’échapper, il fuit en Angleterre. De retour en France en 1799, il participe à la troisième chouannerie. Secrétaire du général des Chouans Pierre Louis Godet de Châtillon (1740-1807), il devient major général dans la division de la Haute Bretagne et du Bas-Anjou. Redevenu commissaire des guerres en 1812, il le reste à la Restauration. Fait baron de Kainlis en 1825, il est chevalier (1814) puis officier de l’Ordre royal de la Légion d’honneur (1825)
Document (286 x 226 mm) contrecollé au verso sur un parchemin ancien. Congé présentant un fort pli dans le sens de la largeur. Signalons également des salissures.