Description
Jean-Baptiste Joseph WILLART DE GRECOURT (1693-1743) est un ecclésiastique et poète français. Érudit et probablement libertin, il se fit une spécialité des œuvres licencieuses. Son poème “Philotanus” est une satire de la constitution Unigenitus promulguée en septembre 1713 par le pape Clément XI à l’encontre des écrits jansénistes. D’après “le journal historique” (1715-1721) de Mathieu Marais (Publications de l’Université de Saint-Etienne, page 261, 2004), l’abbé de GRECOURT vint à Paris en 1719 récité son poème. Mathieu MARAIS écrit en octobre 1719: “Il le récitait fort bien et me dit l’avoir récité au Régent lui-même…Il en a couru depuis dans Paris des copies manuscrites avec des lacunes,…, et on se l’arrachait des mains. Ces copies sont passées en Hollande où on a imprimé ce poème qui parait depuis peu de jours.” L’exemplaire que nous proposons est probablement l’une de ces copies manuscrites antérieure à la première publication connue de 1720. Les lacunes de notre exemplaire sont notifiées dans le texte par des lignes de croix “+++”. L’exemplaire proposé présente des différences par rapport à la première version imprimée. Outre l’orthographe de certains mots, certains vers sont exprimés différemment. A titre d’exemple, dans la version imprimée de 1720, il est écrit au vers 13: “ Et le cordon de Monsieur Saint François” alors qu’il est écrit dans la copie manuscrite: “et le cordon du Bon homme françois”.
Copie manuscrite sur papier vergé titrée “Le Diable de la constitution” et datée du “30 novembre 1719”. Ensemble in-folio de 11 feuilles pliées en 2 et formant donc au total 22 pages dont 20 manuscrites. Autre originalité de cette copie, reliée avec de petites cordes, la couverture de l’ensemble est constituée d’une minute notariale sur parchemin datée de 1646.
Copie manuscrite complète puisque paginée sans manque. Les pages présentent d’importantes usures du temps notamment en marge. Tous les bords des pages sont usés et présentent des coins pliés et parfois des pertes minimes et mouillures. Mais ceci sans aucune atteinte du texte.
