Description
Le 16 juillet 1789 voit la création de la « GARDE NATIONALE DE PARIS ». A l’instar de la capitale, Nantes se constitue une garde nationale, amalgame de la milice bourgeoisie augmentée de volontaires, « pour concourir à la sûreté publique ». Mais en 1792, les appels à « la patrie en danger » et « levée en masse », conduisent l’Assemblée législative à réorganiser les gardes nationales.
De force armée à la sureté intérieure, la garde nationale devient en aout 1792 une force armée capable de se porter aux frontières. En application du décret du 10 aout 1792 de l’Assemblée nationale, la garde nationale dissout ses « compagnies libres » de volontaires. Elle adopte une nouvelle organisation avec la création de deux légions et ouvre ses effectifs à tous les citoyens.
Ce certificat s’inscrit dans cette transition organisationnel. Délivré le 15 novembre 1792 à un certain Dugât, garde nationale dans la compagnie de la Constance depuis juillet 1790. Ce certificat n’est pas un congé de réforme ou absolu puisqu’au verso du document nous apprenons que ce Dugât sert encore le 26 janvier 1793 en qualité de brigadier grenadier dans la première légion.
Au recto, document signé des officiers membres du conseil d’administration de la garde nationale nantaise dont Piter DEURBROUCQ
Piter DEURBROUCQ est le fils d’un riche négociant nantais. A la date de la signature de ce certificat, il est commandant général en second. En octobre 1792, dans le cadre de la réorganisation, il devient commandant de la première légion nommée Légion de Lorient. En 1793, pendant les guerres de Vendée, il participe avec sa légion à la défense de Nantes. Elu président du conseil général du Maine et Loire en 1806, il est député en 1810. Officier de la Légion d’Honneur en 1805, il est Chevalier puis baron de l’Empire en 1809.
Pierre Giraud du Plessis (1754-1820) est élu en 1789 député du Tiers Etat aux États généraux. En novembre 1791, il obtient son premier mandat de maire de Nantes. Il obtient un second mandat en 1795 mais démissionne pour exercer sa charge de député. Nommé en 1800 par Napoléon Bonaparte préfet du Morbihan, il ne reste en poste qu’un mois.
Document (294 x 240 mm) qui présente d’importantes usures du temps. Signalons des salissures et auréoles d’humidité. Plis et usures, avec déchirures, des marges. Au recto, traces d’un ancien document collé portant atteinte au texte manuscrit. cachet de cire rouge avec fêlures et non identifié.
