Garde impériale (1805)

VENDU

Congé pour retraite accordé à Jean VERINAUD, grenadier à pied de la Garde impériale. Document signé notamment par le maréchal BESSIERES, les futurs généraux DORSENNE (1773-1812), NICOLAS (1765-1833) et POURAILLY (1775-1811). Au verso signatures du médecin Jean-Joseph SÜE (1760-1830) et du chirurgien major en chef Dominique-Jean LARREY (1766-1842)

Description

Le 28 floréal an XII (18 mai 1804), l’empereur Napoléon Ier crée la Garde impériale. Composée initialement de huit unités, le régiment des grenadiers à pied, qui appartient à la vieille Garde, est l’une d’elles. Mythe de la légende napoléonienne, le premier régiment des grenadiers à pied est une unité d’élite.

Les soldats qui la compose ont plus de cinq ans de service, se sont distingués au cours d’au moins deux campagnes et mesurent tous plus de 5 pieds 5 pouces, soit 1,76 m. Le grenadier Jean VERINAUD originaire de Cellefrouin en Charente répond à ces critères. Mesurant 1,81 mètre, il entre au service le 4 juillet 1789 au sein du régiment de La Sarre. Il sert ensuite dans les 101e et 25e demi-brigades. Il participe aux campagnes de 1792, 1793 et sans discontinuité celles de l’An II à l’An IX. Blessé une première fois en juin 1793, il l’est à nouveau le 2 juillet 1798. C’est pendant la campagne d’Egypte lors de la prise d’Alexandrie. Nommé caporal le 28 avril 1800, il entre dans la Garde Consulaire le 17 février 1802 (28 pluviose An X). Il sert dans la 4e compagnie du 1er bataillon lorsqu’il est reconnu invalide. C’est en raison de « plusieurs coups de feu à la jambe droite« . Enregistré dans le registre du 1er régiment de grenadiers à pied sous le matricule N°2890, Il obtient la retraite le 9 aout 1805 et une pension de 225 francs.

Au recto de son congé sont signataires :

– Jean-Baptiste Bessières (1768-1813). Promu général de brigade en 1800, puis général de division en 1802, il est élevé à la dignité de maréchal d’Empire le 19 mai 1804. Il meurt au combat le 1er mai 1813.

Les membres du conseil d’administration du régiment, à savoir :

Jean Marie Pierre Dorsenne (1773-1812). Général de brigade, il est Major-colonel des grenadiers à pied
Jean NICOLAS (1765-1833). Chef de bataillon à la signature de ce congé, il est colonel le 20 août 1805 et général de brigade en octobre 1806.
– Bernard Pourailly (1775-1828). Chef de bataillon à la signature de ce congé, il est colonel le 21 août 1805, baron de l’Empire le 8 mai 1808 puis général de brigade en aout 1811.
– Claude Antoine Richard (1763-1822). Capitaine du premier bataillon et chevalier de la légion d’honneur.
– Charles Paul Réant (1771-1846): Capitaine et Quartier-Maître-Trésorier. Il termine chef de bataillon

Jean-Charles Chadelas (1744-1813)

Au verso du congé le certificat de visite rédigé et signé de deux prestigieux officiers de santé :

Jean-Joseph SÜE (1760-1830) : Médecin en chef de l’hôpital de la Garde impériale (1800-1812), il est également le médecin de Joséphine de Beauharnais, de Joseph Fouché et après la Restauration le chirurgien consultant de Louis XVIII.
Dominique-Jean LARREY (1766-1842): Inspecteur général du service de santé des armées et chirurgien major en chef de la Garde impériale en 1805, il est baron d’Empire en 1809. Il suit Napoléon Bonaparte dans toutes ses campagnes et sera blessé à Waterloo (18 juin 1815). Il fut un précurseur en matière de secours sur les champs de bataille.

Document (419 x 270 mm) présentant plis dans le sens de la longueur et la largeur; salissures; marges usées. Signalons surtout : un manque de papier en marge gauche; des déchirures aux extrémités des plis dont une de 7 centimètres dans la partie basse du document; de petits trous.

Ce congé est en vente aux enchères sur Ebay jusqu’au dimanche 4 juin 18h00. Pour participer aux enchères, CLIQUEZ ICI

 

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