Frédéric PASSY (1822-1912)

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Lauréat du premier prix Nobel de la paix en 1901, l’économiste et homme politique français Frédéric PASSY adresse un compte-rendu à l’historien François-Tommy PERRENS. Le sujet est probablement l’échec de ce dernier à son élection en 1884 à l’Académie des sciences morales et politiques.

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Description

Frédéric PASSY reçoit, conjointement avec Henry DUNANT (1828-1910), le premier prix Nobel de la paix pour son engagement pacifiste.

Après des études de philosophie, de droit et d’économie, c’est finalement à l’étude de la théorie économique que Frédéric PASSY se consacre. C’est l’approche économique qui le conduit au pacifisme. Commerce et paix sont synonymes pour lui: « parce que le commerce développe l’harmonie entre les nations et qu’en retour la vie économique nécessite le respect du droit fondamentale de sécurité« . Il fonde la Ligue Internationale et permanente de la Paix (1867), la Société d’arbitrage entre les Nations (1872), ancêtre de l’ONU, et de l’Union Internationale pour la paix (1889). En 1881, Il entre à la Chambre des députés comme élu du 8e arrondissement de Paris. Depuis 1877, il est membre de l’Académie des sciences morales et politiques. C’est probablement en qualité de membre de l’Académie des sciences morales et politiques et comme faisant partie du « comité secret » qu’il adresse ce compte rendu à François-Tommy PERRENS.

Dans son courrier, Frédéric PASSY rend compte à l’historien François-Tommy PERRENS de sa non élection à l’académie malgré son soutien et celui de plusieurs académiciens. Ceux cités sont : Adolphe Franck (1809-1893); Paul Janet (1823-1899); Jules Zeller (1819-1900); Maurice Block (1816-1901). Il évoque également le rappel de Paul Janet d’une partie de l’élogieux rapport de l’historien Henri MARTIN (1810-1883) qui vaut à François-Tommy PERRENS en 1883 le prix Jean REYNAUD de l’Académie des sciences morales et politiques. Frédéric PASSY conclue son billet « Si le succès vous doit faire défaut et si les vielles tempes sont battues par les jeunes vous aurez au moins la consolation de ne pas tomber sans honneur« . François-Tommy PERRENS sera élu trois ans plus tard, en 1887, l’Académie des sciences morales et politiques.

François-Tommy PERRENS est né et étudie à Bordeaux où il est reçu bachelier ès lettres en 1840. En 1843, il entre à l’École normale supérieure et professe à partir de 1846. Agrégé de de grammaire en 1847 puis Docteur ès lettres, il devient répétiteur puis professeur à l’École polytechnique. Il est Inspecteur délégué en 1873, puis inspecteur en titre en 1876 de l’Académie de Paris. Il termine sa carrière dans l’Instruction publique en 1891 comme Inspecteur général honoraire. Officier de la Légion d’honneur, Il est élu membre de l’Académie des sciences de Turin en 1855 et de l’Académie des sciences morales et politiques en 1887. Il a publié une vingtaine d’ouvrages d’histoire, parmi lesquels Jérôme Savonarole (1853) et Histoire de Florence en 6 volumes (1877-1883).

Lettre autographe signée de quatre pages manuscrites et sur papier à en-tête de la Chambre des députés. Document (198 x 130 mm) qui présente plusieurs plis dans le sens de la longueur et de la largeur. Sur la quatrième page, en dessous de la signature de Frédéric PASSY, trace de charnière autocollante.

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Poids 0,2 kg

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