Dora d’ISTRIA, nom de plume de Elena Ghica (1828-1888)

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Femme de lettres Elena GHICA est connue sous le pseudonyme de Dora D’ISTRIA. Deux lettres adressées en français à l’historien François-Tommy PERRENS (1822-1901)

Description

Dora D’ISTRIA, née Elena GHICA, est l’une des écrivaines les plus renommées de son temps. Elle est également célébrée pour son engagement pour l’émancipation des femmes et l’indépendance des peuples de la péninsule balkanique.

Née à Bucarest, dans une famille aristocratique roumaine d’origine albanaise, elle bénéficie d’une éducation érudite. Elle étudie la peinture, la musique, l’histoire de la littérature, la sociologie, la religion et maîtrise neuf langues étrangères. Elle se marie en 1849 à un prince russe et s’ installe à Saint-Pétersbourg avec le titre de duchesse Helena Koltsova-Massalskaïa. Mais refusant l’autocratisme du régime tsariste et menacée pour ses idées, elle s’exile en Suisse en 1855. C’est à Genève, qu’elle écrit en français son ouvrage La vie monastique dans l’Église orientale (1855): un appel à l’abolition des ordres monastiques. « Voyageuse inlassable« , Dora d’ISTRIA s’installe définitivement à Florence en 1870. C’est dans la ville toscane, qu’elle rédige Gli albanesi in Rumania ou Les Albanais en Roumanie. L’histoire des princes de Ghica (1873). C’est de cet ouvrage dont il est question dans sa première longue lettre à l’historien français François-Tommy PERRENS (1822-1901).

François-Tommy PERRENS est né et étudie à Bordeaux où il est reçu bachelier ès lettres en 1840. En 1843, il entre à l’École normale supérieure et professe à partir de 1846. Agrégé de de grammaire en 1847 puis Docteur ès lettres, il devient répétiteur puis professeur à l’École polytechnique. Il est Inspecteur délégué en 1873, puis inspecteur en titre en 1876 de l’Académie de Paris,. Il termine sa carrière dans l’Instruction publique en 1891 comme Inspecteur général honoraire. Officier de la Légion d’honneur, Il est élu membre de l’Académie des sciences de Turin en 1855 et de l’Académie des sciences morales et politiques en 1887. Il a publié une vingtaine d’ouvrages d’histoire, parmi lesquels Jérôme Savonarole (1853) et Histoire de Florence en 6 volumes (1877-1883)

La première lettre de Dora D’ISTRIA est rédigée à Florence à la Villa D’Istria le 2 octobre 1873. Cette longue lettre à François-Tommy PERRENS était accompagnée d’un exemplaire de son ouvrage Les Albanais en Roumanie. En quatre pages manuscrites, elle promeut son ouvrage auprès de l’historien français. Elle lui explique d’abord s’être dégagée pour la rédaction de son ouvrage « des récits, souvent étranges accumulés par les rancunes des partis, les fantaisies des chroniqueurs et l’ignorance d’historiens à qui manquaient la plupart du temps les moyens nécessaires pour tracer un tableau exact des évènements« . Elle dresse notamment un tableau succinct de l’histoire des provinces roumaines et, en quelques lignes, du rôle de sa famille dans celle-ci. Elle semble exprimer le regret de l’abandon par la France des Bourbons « de l’importance des questions orientales« . Lettre autographe signée de quatre pages manuscrites sur papier vergé (255 x 205 mm) avec monogramme à l’en-tête. Lettre présentant salissures, deux plis dans le sens de la largeur et résidus de colle aux quatre coins de la quatrième page sans atteinte du texte.

La seconde lettre est rédigée à Rapallo le 27 juillet 1877. A l’en-tête de ce courrier, des armoiries en relief et couleurs surmontées d’une couronne et entourées de la légende « VILLA D’ISTRIA (FLORENCE.)« . Ce courrier était accompagné de son ouvrage « La poésie des Ottomans » dont elle explique succinctement la genèse. Lettre sur papier bleu (199 x 161 mm) dont trois pages sont manuscrites. Décoloration sur les bords droit et haut de la première page. Résidus de points de colle aux quatre coins de la quatrième page

Informations complémentaires

Poids 0,3 kg

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