Description
La première lettre autographe signée est de Paul CUNISSET-CARNOT.
Elève au Lycée de Dijon, Paul CUNISSET-CARNOT part étudier à Paris à la faculté de droit, où il termine lauréat du concours de doctorat. Simple soldat au début de la guerre franco-prussienne de 1870, il la termine au grade de capitaine. À l’issue de la guerre, il fait une brillante carrière de juriste devenant avocat général à Dijon puis Procureur de la République. Marié en 1883 à Claire Carnot, fille du président Sadi CARNOT et de Cécile CARNOT, il ajoute à son nom celui de sa belle famille. S’il se refuse à toute ambition parlementaire, il s’engage néanmoins en politique à l’échelon local. Il est adjoint au maire de Dijon puis conseiller général du canton de Pouilly-en-Auxois. Outre ses fonctions d’élu local et de haut-magistrat, il se consacre également à l’écriture. Il publie des études de droit, d’histoire et, passionné par leur pratique, des traités de chasse et de pêche. Paul CUNISSET-CARNOT est l’auteur en 1889 de En Alger dont il fait mention dans son courrier: “Vous m’avez dit un jour que Mr le Duc d’Aumale avait traité avec beaucoup de bienveillance mon petit opuscule En Alger… Aussi, je voudrais à mon tour être agréable à mon illustre lecteur“. Aussi, charge t-il l’historien François-Tommy PERRENS de transmettre à Henri d’Orléans, Duc d’AUMALE (1822-1897) que : “Mme la marquise d’Etampes,.., vient de léguer aux archives de Dijon, tous les papiers historiques de sa famille“. François-Tommy PERRENS s’acquitte de cette demande. En effet, il reçoit le 8 juillet 1890 un courrier d’Henri d’Orléans qui le remercie de lui avoir transmis ces informations.
Lettre autographe signée et rédigée à Dijon le 4 juillet 1890. Document (223 x 176 mm) de trois pages manuscrites. Nous signalons des plis dans le sens de la largeur et au niveau inférieur du document.
La seconde lettre autographe signée et son enveloppe, sont d’Henri d’Orléans, Duc d’AUMALE (1822-1897)
Entré dans l’armée à l’âge de seize ans, Henri d’Orléans, Duc d’AUMALE part pour l’Algérie en 1840. Il participe à la campagne de colonisation de l’intérieur du territoire et la lutte contre l’émir Abdelkader (1808-1883). Il se distingue le 16 mai 1843 lors de la prise de la smala d’Abdelkader. Nommé gouverneur général de l’Algérie en septembre 1847, il reçoit le 24 décembre 1847 la reddition de l’émir. A la révolution de 1848, il s’exile en Angleterre où son père, le roi Louis-Philippe Ier, s’est réfugié. Durant son exil et comme à son retour en France, il s’adonne à l’écriture de récits historiques. Depuis son domaine de Chantilly, il écrit plusieurs ouvrages notamment sur Condé dont en 1890 La lutte entre Turenne et Condé (1654-1657). Comme il l’écrit, ce 8 juillet 1890, à l’historien François-Tommy PERRENS: “Les lettres de Condé et celles de Turenne ont surtout pour moi un intérêt particulier.” Il dit être “reconnaissant à Monsieur Cunisset-Carnot d’avoir pensé à me signaler ces documents“.
Lettre autographe signée et daté du 8 juillet 1890 sur papier à en-tête de “Chantilly“. Elle est accompagnée de son enveloppe timbrée, aux coordonnées de François-Tommy PERRENS. Document in-folio d’une page manuscrite. Nous signalons une décoloration de la lettre en marge haute de la première page. Des résidus de papier et de colle aux quatre coins de la quatrième page et un petit manque au coin inférieur gauche. L’enveloppe est non seulement décachetée en marge haute mais également déchirée en largeur au recto. Comme la lettre, elle présente aux coins du verso des résidus de colle et papier.
François-Tommy PERRENS (1822-1901) est né et étudie à Bordeaux où il est reçu bachelier ès lettres en 1840. En 1843, il entre à l’École normale supérieure et professe à partir de 1846. Agrégé de de grammaire en 1847 puis Docteur ès lettres, il est nommé en novembre 1853 au Lycée impérial Bonaparte. Il sera en poste dans cet établissement pendant 20 ans jusqu’en novembre 1873. Il enseigne aux classes de troisième, de seconde et la rhétorique française. En 1862, il devient répétiteur puis en novembre 1878 professeur titulaire à l’École polytechnique. Il est Inspecteur délégué en 1873, puis inspecteur en titre en 1876 de l’Académie de Paris. Il termine sa carrière dans l’Instruction publique en 1891 comme Inspecteur général honoraire. Officier de la Légion d’honneur, Il est élu membre de l’Académie des sciences de Turin en 1855 et de l’Académie des sciences morales et politiques en 1887. Il a publié une vingtaine d’ouvrages d’histoire, parmi lesquels Jérôme Savonarole (1853) et Histoire de Florence en 9 volumes (1877-1890).