Description
Avec son frontispice aux armes de Joseph BONAPARTE, cette lettre de crédit de la Banco di Corte témoigne de l’épopée napoléonienne en Italie.
A la veille de la Révolution française, les banques de Naples sont dites « pieuses » car aux mains d’instituts religieux. Elles généralisent l’emploi du « fede di credito » ou « crédit de la foi ». Il s’agit d’un titre nominatif. Il atteste d’un dépôt en espèces par des particuliers. Ce dépôt leur ouvre droit à un crédit. Ces particuliers utilisent leur titre en paiement de biens ou de services. En 1806, Joseph BONAPARTE, roi de Naples, réforme le système bancaire. Il fusionne les banques « pieuses » et créé deux entités : La « Banco dei privati » pour les particuliers et la « Banco di Corte » pour le service de l’État. Joachim MURAT (1867-1815), roi de Naples et des Deux-Ciciles en 1808, crée la Banque nationale des Deux-Ciciles. En 1809, il la fusionne avec la « Banco di Corte » sous l’identité « Banco delle Due Sicilie ». En conséquence, les lettres de crédit de la « Banco di Corte » aux armes de Joseph BONAPARTE sont émises seulement trois ans
Document imprimé et manuscrit in -folio sur papier vergé avec filigrane. Frontispice ou vignette à l’aigle couronné tenant la foudre dans ses serres et dans un ovale avec guirlande de feuillage. Emise en 1807, le versement est en espèces d’argent (CONTANTI ARGENTO). Document avec usures d’usage. Signalons des salissures et petites déchirures sur les marges.