Description
Héritière des banques pieuses napolitaines, la Banque des Deux-Siciles nait à l’avènement de Joachim MURAT (1767-1815) comme roi de Naples et des Deux-Siciles.
A la veille de la Révolution française, les banques de Naples sont dites « pieuses » car aux mains d’instituts religieux. Elles généralisent l’emploi du « fede di credito » ou « crédit de la foi ». Il s’agit d’un titre nominatif. Il atteste d’un dépôt en espèces par des particuliers. Ce dépôt leur ouvre droit à un crédit. Ces particuliers utilisent leur titre en paiement de biens ou de services. En 1806, Joseph BONAPARTE réforme le système bancaire. Il fusionne les banques « pieuses ». Il créé deux entités : La « Banco dei privati » et la « Banco di Corte » pour le service de l’État. Joachim MURAT (1867-1815), roi de Naples et des Deux-Siciles en 1808, procède à son avènement à la création de la Banque Nationale des Deux-Siciles. En 1809, il la fusionne avec la « Banco di Corte » sous l’identité « Banco delle Due Sicilie ». Elle se divise en deux branches la « Cassa dei Privati » au service des particuliers et la « Cassa di Corte » pour le service de l’Etat. De retour au pouvoir en 1815, Ferdinand Ier (1751-1825) maintient une grande partie des réformes de ses prédécesseurs français. La Banco delle Due Sicilie survit jusqu’à l’unification de l’Italie car en 1861, elle devient la Banco di Napoli.
Fede di Credito
Document imprimé et manuscrit in -folio sur papier vergé. Le filigrane est au nom de la « B[an]co delle Due Sicilie » dans un double cercle. Il présente un timbre. Emis en 1840 par la « Cassa dei Privati », le versement est en espèces d’argent ([CONTANTI] ARGENTO). Document avec usures d’usage. Signalons des plis dans les sens de la longueur et la largeur et quelques salissures.
