45e Régiment – bataillons expéditionnaires – Martinique (1827)

VENDU

Tube porte-documents et certificat de bonne conduite du grenadier Comte du 45e régiment d’infanterie de ligne. Il appartient à l’un des deux bataillons expéditionnaires envoyés en Martinique en 1826.

Description

Le Traité de Paris du 30 mai 1814 rétrocède la Martinique à la France. De cette date à l’ordonnance royale du 14 mai 1831, créant deux régiments exclusivement consacrées au service des colonies, les troupes présentent aux Antilles françaises viennent de métropole. Leur mission est notamment de prévenir et réprimer les révoltes sporadiques d’esclaves.

En octobre 1826, le 45e régiment de ligne reçoit l’ordre de constituer deux de ses bataillons sur pied de guerre pour tenir garnison à la Martinique. Sous les ordres du colonel DE HACHE DE LA CONTAMINE, Les 1er et 3e bataillons débarquent en novembre 1826. Ils tiennent garnison jusqu’en avril 1832. L’archéologie conserve des traces de leur passage. Durant cette période de six ans, les « bataillons expéditionnaires » du 45e régiment répriment deux insurrections d’esclaves en 1828 et 1830.

Le certificat et son tube porte-documents

Grenadier au 1er bataillon, Jean Mathias COMTE reçoit son certificat de bonne conduite le 28 novembre 1827. Il lui est délivré à « Fort-Royal » par « Le conseil d’administration éventuel » du régiment. Parmi les membres de ce conseil et signataires du document, nous retrouvons :

– Le colonel Pierre-Isidore HACHE de LA CONTAMINE (1773-1849). Chef de corps du 45e régiment d’infanterie de ligne, c’est un ancien émigré. Il combat pendant les guerres de la Révolution et de l’Empire sous les drapeaux de l’Armée des Princes puis ceux des alliés anglais et hollandais. A la restauration, il commande notamment la légion départementale du Tarn-et-Garonne. En juillet 1823, il est chef de corps du 45e régiment d’infanterie de ligne. Malade, il quitte la Martinique en 1829.

– Le chevalier et chef de bataillon Pierre-Jean de GRIFFON (1783-1832). Né a Bordeaux, il est l’un des gardes particuliers du duc d’Angoulême lors de son entrée dans Bordeaux le 12 mars 1814. Il reçoit pour cela la décoration du brassard de Bordeaux.

– les capitaines Pierre-Joseph COQUELIN de LISLE et Antoine Guillaume George FERET

Ce certificat de bonne conduite était contenu dans un tube porte-document en métal. L’objet d’un diamètre de 36,5 mm, d’une hauteur de 282 mm a une masse de 100 grammes  Equipement militaire non règlementaire, il protégeait les documents personnels du soldat. Le musée de l’Empéri à Salon-de-Provence expose des modèles identiques datant du Premier Empire. Dans une gravure de Nicolas Toussaint Charlet (1792-1845),  deux « recrues pour la garde impériale » en portent en bandoulière (voir dernière photographie).

Document (≈ 345 x 220 mm) enroulé et livré tel quel mais mis à plat pour les besoins de sa numérisation. Il présente des plis, froissements et marges irrégulières. Le tube porte-documents présente des usures d’usage (chocs, oxydations,…) mais reste fonctionnel.

 

Informations complémentaires

Poids 0,4 kg

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